Henri René Albert Guy de Maupassant Français; 5 Août 1850 - 6 Juillet 1893) était un écrivain français, rappelé comme un maître de la forme de la nouvelle, et en tant que représentant de l'école naturaliste des écrivains, qui dépeignait des vies et des destins humains et des forces sociales en des termes désabusés et souvent
pessimistes.
Maupassant était un protégé de Flaubert et ses histoires se caractérisent par une économie de style et des dénouements efficaces et sans effort. Beaucoup se déroulent pendant la guerre franco-prussienne des années 1870, décrivant la futilité de la guerre et les civils innocents qui, happés par des événements indépendants de leur volonté, sont définitivement changés par leurs expériences. Il a écrit environ 300 nouvelles, six romans, trois livres de voyage et un volume de vers. Sa première histoire publiée, "Boule de Suif" ("Ball of Fat", 1880), est souvent considérée comme son chef-d'œuvre.
Henri-René-Albert-Guy de Maupassant est né le 5 août 1850 au
château de Miromesnil (près de Dieppe dans le département de Seine-Inférieure (aujourd'hui Seine-Maritime)), premier fils de Laure Le Poittevin. Gustave de Maupassant, tous deux issus de familles bourgeoises prospères: quand Maupassant avait 11 ans et que son frère Hervé avait 5 ans, sa mère, une femme à l'esprit indépendant, risquait la disgrâce sociale pour obtenir une séparation légale de son mari. Après la séparation, Laure Le Poittevin a gardé ses deux fils. Avec l'absence du père, la mère de Maupassant est devenue la figure la plus influente dans la vie du jeune garçon. [3] Elle était une femme exceptionnellement bien lue et aimait beaucoup la littérature classique, particulièrement Shakespeare. Jusqu'à l'âge de treize ans, Guy vivait heureux avec sa mère, à Étretat, à la Villa des Verguies, où, entre la mer et la campagne luxuriante, il aimait la pêche et les activités de plein air. À l'âge de treize ans, sa mère a placé ses deux fils dans une école privée, l'Institution Leroy-Petit, à Rouen - l'Institution Robineau de Maupassant - La Question du Latin - pour les études classiques [4]. Dès sa première éducation, il conserva une hostilité marquée envers la religion et, à en juger par les versets composés à cette époque, il déplora l'atmosphère ecclésiastique, son rituel et sa discipline [5]. En trouvant l'endroit pour être insupportable, il s'est finalement fait expulser dans son avant-dernier année. [6] En 1867, alors qu'il entrait au collège, Maupassant fit la connaissance de Gustave Flaubert à Croisset à l'insistance de sa mère [7]. L'année suivante, à l'automne, il est envoyé au lycée Pierre-Corneille de Rouen [8] où il se révèle un bon savant qui se livre à la poésie et prend une part prépondérante au théâtre. En octobre 1868, à l'âge de 18 ans, il empêche le célèbre poète Algernon Charles Swinburne de se noyer au large des côtes d'Étretat. [9] La guerre franco-prussienne éclata peu de temps après son diplôme d'université en 1870; il s'est enrôlé en tant que bénévole. En 1871, il quitte la Normandie et s'installe à Paris où il passe dix ans comme commis dans le département de la Marine. Pendant ce temps, sa seule récréation et détente naviguaient sur la Seine le dimanche et les jours fériés. Gustave Flaubert le prend sous sa protection et agit comme une sorte de gardien littéraire, guidant ses débuts dans le journalisme et la littérature. Chez Flaubert, il rencontre Émile Zola et le romancier russe Ivan Tourgueniev, ainsi que de nombreux partisans des écoles réalistes et naturalistes. Il écrit et joue dans une comédie en 1875 (avec la bénédiction de Flaubert), «À la feuille de rose, maison turque». En 1878, il est transféré au ministère de l'Instruction publique et devient rédacteur en chef de plusieurs journaux importants tels que Le Figaro, Gil Blas, Le Gaulois et l'Écho de Paris. Il consacre son temps libre à écrire des romans et des nouvelles. En 1880, il a publié ce qui est considéré comme son premier chef-d'œuvre, "Boule de Suif", qui a rencontré un succès instantané et énorme. Flaubert l'a caractérisé comme "un chef-d'œuvre qui durera". C'était la première œuvre de fiction de Maupassant pendant la guerre franco-prussienne, suivie de nouvelles comme «Deux Amis», «Mère Savage» et «Mademoiselle Fifi». La période de 1880 à 1891 fut la période la plus fertile de la vie de Maupassant. Rendu célèbre par sa première nouvelle, il travaille méthodiquement et produit deux ou parfois quatre volumes par an. Son talent et son sens pratique des affaires l'ont rendu riche. En 1881, il publie son premier volume de nouvelles sous le titre de La Maison Tellier; il a atteint sa douzième édition en deux ans. En 1883, il a terminé son premier roman, Une Vie (traduit en anglais par A Woman's Life), dont 25 000 exemplaires ont été vendus en moins d'un an. Son deuxième roman, Bel Ami, paru en 1885, avait trente-sept impressions en quatre mois.
Son éditeur, Havard, le chargea d'écrire plus d'histoires, et Maupassant continua à les produire efficacement et fréquemment. Il écrivit alors ce que beaucoup considèrent comme son plus grand roman, Pierre et Jean.
Avec une aversion naturelle pour la société, il aimait la retraite, la solitude et la méditation. Il a beaucoup voyagé en Algérie, en Italie, en Angleterre, en Bretagne, en Sicile, en Auvergne, et de chaque voyage a rapporté un nouveau volume. Il a navigué sur son yacht privé Bel-Ami, nommé d'après son roman. Cette vie ne l'empêchait pas de se faire des amis parmi les célébrités littéraires de son temps: Alexandre Dumas, fils avait pour lui une affection paternelle; à Aix-les-Bains, il rencontre Hippolyte Taine et se consacre au philosophe-historien.
Flaubert a continué à agir comme son parrain littéraire. Son amitié avec les Goncourt était de courte durée; sa nature franche et pratique réagissait contre l'atmosphère de ragots, de scandales, de duplicité et de critiques insidieuses que les deux frères avaient créées autour d'eux sous la forme d'un salon de style du XVIIIe siècle.
Maupassant faisait partie d'un bon nombre de Parisiens du XIXe siècle (dont Charles Gounod, Alexandre Dumas, fils et Charles Garnier) qui ne se souciait pas de la Tour Eiffel. [10] Il déjeunait souvent au restaurant à sa base, non par préférence pour la nourriture mais parce que c'était seulement là qu'il pouvait éviter de voir son profil par ailleurs inévitable. [11] Lui et quarante-six autres notables littéraires et artistiques parisiens attachèrent leurs noms à une lettre de protestation énervée contre la construction de la tour, écrite au ministre des Travaux Publics. [12]
Maupassant a également écrit sous plusieurs pseudonymes tels que Joseph Prunier, Guy de Valmont et Maufrigneuse (qu'il a utilisé de 1881 à 1885).
Dans ses dernières années, il a développé un désir constant de solitude, une obsession pour l'auto-préservation, et une peur de la mort et de la paranoïa de la persécution causée par la syphilis qu'il avait contractée dans sa jeunesse. Le 2 janvier 1892, Maupassant tente de se suicider en se tranchant la gorge et est interné dans l'asile privé d'Esprit Blanche à Passy, à Paris, où il meurt le 6 juillet 1893.
Guy De Maupassant a écrit sa propre épitaphe: «J'ai tout convoité et pris plaisir à rien. Il est enterré dans la section 26 du cimetière Montparnasse à Paris.
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